La biodiversité sacrifiée sur l’autel de la crise agricole

Le Premier Ministre a annoncé plusieurs mesures d’urgence destinées à calmer la colère des agriculteurs français. Une partie d’entre elles ne vise qu’à affaiblir les réglementations environnementales en faveur de la préservation de la biodiversité, pourtant aucunement responsables de la détresse paysanne, en revenant sur les rares avancées écologiques dans le secteur agricole sous la pression de l’agro-industrie.


La LPO est solidaire des paysans qui revendiquent de produire une alimentation saine et de toucher des revenus dignes en préservant les écosystèmes et les paysages. Notre association est également favorable à un partage plus équitable entre les agriculteurs des aides de la Politique agricole commune (PAC), en favorisant l’utilisation de cet argent public pour accompagner la transition agroécologique. Enfin, la LPO souhaite que l’agriculture biologique soit davantage soutenue par une politique alimentaire ambitieuse et soutient la mise en place de mesures miroirs sur les produits d’importation afin de ne plus favoriser le moins-disant écologique. 

En mettant dos à dos la protection de l’agriculture et celle de la nature, le Gouvernement créé un écran de fumée qui occulte les véritables problèmes des paysans, avant tout d’ordre économique et liés au modèle ultra-libéral de production alimentaire détruisant la biodiversité depuis plus d’un demi-siècle. Ce recul inédit en matière environnementale ne s’inscrit pas dans une démarche d’avenir. L’exception agricole française ne pourra pas se construire en méprisant la nature dont nous dépendons.

Allain Bougrain Dubourg
Président de la LPO

Ces mesures en synthèse :

  • Frein sur la réduction des pesticides
  • Une mise à mal des haies
  • Sacrifice des jachères
  • Zones humides contre “mégabassines” 
  • Police OFB, désarmée
  • Et le grenelle de l’environnement ?

Retrouver le plaidoyer complet de la LPO en ligne ici

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