Quand la période délicate de la COVID, et des confinements, révèle les vrais visages de la chasse…

Vous verrez ci-dessous comment le deuxième confinement COVID, et la volonté des chasseurs de continuer à s’adonner à leur plaisir de tuer, a donné énormément de travail dans les services des préfectures…

Vous apprécierez plus bas dans cet article une partie du florilège de consignes préfectorales et des demandes des sociétés de chasse, pour déroger au confinement…

Index

1.1 La chasse est un loisir

C’est en tous cas le qualificatif repris par la plupart des arrêtés préfectoraux !
La chasse est donc de loisir, ou encore de plaisir*, du plaisir d’ôter la vie, de tirer sur des cibles vivantes, quel qu’en soit le prix, et les impacts et les conséquences.

Une activité inutile, exercé par des milliers de chasseurs amateurs, pour du gibier qui n’est plus grand chose de sauvage.

(*)Un ex-président des français, récemment décédé, et malgré une certaine image de sympathie auprès des français, était un malade de la gâchette, au point d’en ridiculiser la France aux yeux du monde à plusieurs occasions de voyages officiels, ou secrets, aux 4 coins du monde.

Continuer à chasser à tous prix, toujours :

La disparition du gibier sauvage chassable :

Les méthodes de culture des grandes exploitations agricoles depuis les années 50 se sont chargées de l’anéantissement de la biodiversité sur de grandes parties de nos territoires. Ceci au profit d’une agriculture qui nous nourrit, certes… Mais qui pour sa partie industrielle sert surtout à être exportée pour équilibrer la balance commerciale.

Mais pas d’agri bashing ici, une partie des agriculteurs a compris qu’ils étaient les dindons de la farce, et qu’un autre monde est possible, il faut les y aider… pour que le monde de demain soit plus sain.

Elevage industriel du gibier, la solution du monde de la chasse, avec ses conséquences néfastes :

Donc pour permettre à quelques-uns de continuer à prendre du plaisir à tirer sur des animaux vivants, comme à la foire aux manèges dans les stands de tir sur des cibles, LA SOLUTION : L’élevage de gibier !

Donc, plus suffisamment de gibier chassable depuis les années 50, mais l’argent de la chasse (le monde de la chasse a les moyens) a pallié ce manque, en ayant recours à une industrie de l’élevage de gibier, gibier inadapté à la nature, plus du tout sauvage.

Et qui dit élevage industriel, bien sûr avec les mêmes travers que tout élevage industriel d’animaux à bas coût, inutile de vous faire un dessin…

Pas de contrôle sanitaire des lâcher :

Cela ne s’arrête pas là bien sûr, lors des relâcher, aucun contrôle sanitaire n’est effectué ! Les maladies dont ce gibier, incapable de vivre en pleine nature, est parfois porteur, se communiquent à la faune, vraiment sauvage elle, qui entre fatalement en contact ce gibier de foire… Et après, vous lirez des articles qui prétendent que les grippes aviaires proviennent de la faune sauvage… cela peut arriver oui, mais qui est le vrai patient zéro dans tout ça ?

Et le plomb dans tout ça ?

Et enfin, nos chasseurs de compléter ce tableau navrant, par une pollution supplémentaire avec la dissémination de plomb en quantité dans la nature… des milliers de tonnes disséminées dans la nature.

Chasseur ne rime souvent pas avec tireur d’élite d’où l’utilisation de cartouches à plombs, qui arrosent large, pour plus facilement espérer toucher sa cible…

Et le chasseur tire bien souvent avant de savoir précisément ce qu’il a en ligne de mire… ou pire le sait très bien… et se sont les espèces protégées qui en font les frais…

Vous craignez pour vous et vos enfants, lors de promenades en campagne ou en forêt, lors des périodes d’ouverture de la chasse, vous faites bien… (conseil : portez des vêtements très voyants, sachez que vous ne serez probablement pas bien accueillis par les chasseurs que vous croiserez).

Les atteintes régulières contre la faune protégée :

Les centres de soins pour la faune sauvage voient le nombre de représentants des espèces protégées en forte augmentation de l’ouverture à la fermeture de la chasse. Et ce n’est pas un hasard. La LPA de Calais signale avoir reçu 15 rapaces, espèces hautement protégées et symboliques, depuis l‘ouverture de la chasse 2020 et ce, malgré le confinement …

Et enfin pourquoi les demandes de dérogation à la chasse pendant le confinement ?

Il fallait bien récupérer une partie du gibier déjà lâché, et écouler celui qui attendait dans les élevages industriels.

Quelques milliers de chasseurs mais un lobby puissant

Enfin combien de ministres, d’hommes politiques, de fonctionnaires des plus hautes administrations sont eux-mêmes des chasseurs de loisir, qui prennent plaisir à tuer des animaux vivants, en se moquant bien de la préservation de la biodiversité à long terme… après moi le déluge…

En synthèse la fédération de la chasse, et ses associations affiliées, sont riches, touchent des subventions publiques, mènent parfois quelques actions de plantations à applaudir des 2 mains, mais c’est simplement pour restaurer leur terrain de jeu et maintenir en place le gibier relâché chaque année, vous ne trouverez pas là des acteurs qui agissent vraiment pour la biodiversité… mais uniquement pour leur compte.

Non les chasseurs ne sont pas les sentinelles de la biodiversité, ou de la nature mais seulement celles des chasseurs, et de leurs traditions. A l’aube de la sixième extinction de masse, il y a mieux à faire pour transmettre à nos enfants un monde plus apaisé et plus agréable à vivre au fil des saisons…

Florilège de demandes de dérogation par le « monde de la chasse » pour poursuivre ses activités de loisir…

Des arrêtés préfectoraux de prolongation de la chasse comme s’il en pleuvait

Dans chaque préfecture concernée décision quasiment toujours en faveur de la prolongation de la chasse … Dans certains départements, le préfet a lancé une enquête publique, pour normalement asseoir sa conviction avant de prendre sa décision… et dans l’Eure le préfet qui a eu recours à une telle enquête n’a même pas respecté les délais légaux liés aux enquêtes publiques et au dépouillement des résultats pour décider de prolonger…

Arrêtés préfectoraux prolongeant la chasse au petit gibier, majoritairement jusqu’au 31/01/2021 à la suite des demandes des organisations de chasseurs…

Le bilan au 27 novembre 2020, 92 préfets donc quasiment tous les départements, avaient produit : 106 arrêtés préfectoraux + 48 communiqués de presse (plus 2 notes de mission, 7 lettres de mission et 4 courriers) !

• Concernant Faisan, perdrix, lapin de Garenne, sanglier, lèvre

• Et même le chamois dans les Hautes-Alpes (et ce sans consultation du public)
Si vous aimez randonner en montagne, vous verrez qu’il n’est pas si simple d’apercevoir un chamois… alors les chasser !

Des rappels de règles des préfets qui indiquent qu’elles ne sont pas toujours respectées

• En Saône-et-Loire qu’il est interdit d’agrainer et d’attirer les sangliers…
• Consignes d’association de chasseurs

Ici le but de la chasse est bien de maintenir une population de sanglier chassable pour le plaisir de tuer… pas de se préoccuper de préserver la biodiversité…

• Nos gouvernants affichent des positions, mais cet encadrement aboutit toutefois à moulte dérogations :

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/video-confinement-barbara-pompili-assure-que-les-derogations-pour-les-chasseurs-sont-tres-encadrees_4192355.html#xtor=AL-79-[article_video]-[connexe]

Quelques extraits significatifs d’arrêtés préfectoraux :

« …
La pratique de la chasse de loisir, dans le cadre des déplacements dérogatoires à moins de 20 km du domicile et pendant une durée journalière maximale de 3 heures, est à nouveau permise, dans le respect de la réglementation chasse en vigueur et des gestes barrière. Toutes les espèces chassables à cette période de l’année sont concernées, ainsi tous les types de chasse réglementaires (y compris le piégeage). L’agrainage dissuasif est également autorisé dans ce même périmètre.
… »
« …Dans le respect des dispositions nationales en vigueur, les battues devront être réalisées avec un maximum de 40 tireurs. Elles se feront dans le respect des règles sanitaires : application des gestes barrières avec la distanciation physique, masques obligatoires (pendant les rassemblements), et désinfection des mains obligatoire.
Aucun regroupement ne sera autorisé à l’exception du rapport d’avant la battue qui permet de préciser les consignes de sécurité, sanitaire et de prélèvements. Ce rapport sera réalisé par groupes de 6 personnes maximum…

Aucun repas et/ou moment de convivialité se seront possibles avant, pendant et après la chasse… »

Qui défend vraiment la biodiversité :

Les vraies organisations de défense de la biodiversité, comme la LPO (le poids de l’association dans toute intervention ou recours dépend de son nombre d’adhérents, pensez-y), ont poursuivi en justice ces arrêtés de prolongation de la chasse, parfois avec un certain succès, même s’ils sont trop modestes.

Quelques succès récents :

Vous trouverez ci-dessous quelques liens vers des articles en ligne faisant état de succès judiciaires, et d’articles dont les liens indiquent bien leur contenu.


https://actu.fr/societe/en-normandie-la-justice-suspend-des-arretes-autorisant-la-chasse-pendant-le-confinement_37977645.html

https://www.estrepublicain.fr/environnement/2020/12/08/enquete-autour-d-un-lacher-de-sangliers-polonais-destines-a-etre-chasses

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/isere-chasse-au-renard-suspendue-justice-confinement-1898580.html

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/lozere/mende/confinement-chasse-au-mouflon-suspendue-lozere-justice-1898044.html

https://one-voice.fr/fr/blog/persecuter-des-animaux-pendant-le-confinement-ca-suffit-24-arretes-attaques.html

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