Découvrez les rapaces diurnes que nous pouvons observer dans le Nord…
Faucon crécerelle juvénile presque émancipé mais encore dépendant des parents pour apprendre à chasser seul
Un monde fascinant se trouve à proximité de chez nous !
Il suffit juste de prendre le temps de l’observer.
Vous pouvez nous rejoindre lors des sorties terrain, ou devenir bénévole LPO pour participer aux suivis.
Contacts : nord@lpo.fr
Dans les années 60, une poignée de passionnés s’est mobilisée pour arrêter les massacres de rapaces. Le Fonds d’Intervention pour les Rapaces (FIR) a été créé en 1969. Et trois ans plus tard, en 1972, une loi est enfin venue protéger tous les rapaces diurnes et nocturnes en France, en les déclarant espèces protégées.
Trouvez ci-dessous :
- ACTIVITÉS DU GROUPE RAPACES
- LES TRAITS CARACTÉRISTIQUES DE CES ESPÈCES
- LES ESPÈCES LES PLUS COURANTES DANS LE NORD
ACTIVITÉS DU GROUPE RAPACES :
Chaque année la LPO Nord participe avec le GON (Groupe ornithologique et naturaliste du Nord – Pas de Calais) au suivi des rapaces de la région.
Les suivis sont réalisés sur les carrés 5km/5km (mailles) déterminés au niveau national pour comptabiliser les effectifs présents et nicheurs. Ces mailles sont surveillées par des bénévoles pendant la période de février/mars jusqu’à la fin de la période de reproduction.
Il existe aussi des observations simultanées, en l’occurrence pour les Faucons pèlerins où là, plusieurs observateurs sont positionnés à la même heure à des points stratégiques et connus, pour permettre l’observation des déplacements et le comptage des individus.
Des actions de suivi sont aussi réalisées sur d’autres migrateurs nicheurs : les busards. Ces derniers nichant au sol en général dans les plaines céréalières, il est important de bien repérer les nichées pour les protéger en intervenant auprès des agriculteurs pour éviter les destructions accidentelles au moment des moissons.
LES TRAITS CARACTÉRISTIQUES DE CES ESPÈCES
Les rapaces sont au sommet de la chaîne alimentaire*. Dans les croyances ancestrales, par peur ou superstition, ils étaient considérés comme des tueurs « cruels » : ce sont des prédateurs. Mais, le héron, le cormoran, le martin-pêcheur qui attrapent des poissons pour se nourrir, même les mésanges qui mangent des vers et chenilles, sont aussi des prédateurs et n’ont pourtant pas cette image de « cruels ».
La buse variable, les busards et le faucon crécerelle consommant majoritairement des micro-mammifères (musaraignes, mulots) sont de formidables alliés pour l’agriculture. Mais par leur alimentation, ils sont aussi très sensibles aux traitements utilisés contre leurs proies : pesticides, raticides …… et malheureusement, victimes d’empoisonnement.
Les rapaces sont dotés de capacités visuelles exceptionnelles et de serres puissantes pour capturer leurs proies. Ils sont aussi champions du vol : en stationnaire pour les faucons crécerelles, en piqué à 300 km/h pour les faucons pèlerins, en utilisant les courants ascendants pour s’élever en orbe chez la buse (qui ainsi, économise son énergie). La transmission de cet art de la chasse chez les jeunes se fait en groupe familial avant que la nouvelle génération s’émancipe pour aller vers de nouveaux territoires.
*La chaîne alimentaire :
Les végétaux sont à la base de toute chaîne alimentaire. Ces végétaux fabriquent leur propre nourriture ; on les appelle les producteurs.
Les herbivores se nourrissent de végétaux. La chenille, le lapin, le chevreuil ….
Les carnivores primaires se nourrissent d’herbivores. de batraciens, de reptiles, ou de micro-mammifères ….
Les carnivores secondaires sont des prédateurs qui se nourrissent de carnivores primaires et aussi parfois d’herbivores. Les carnivores secondaires ont très peu de prédateurs sauf, malheureusement, l’Homme, qui est souvent un super-prédateur.
Les décomposeurs représentent le dernier maillon de la chaîne alimentaire. Ce sont de petits organismes tels que les cloportes, les vers de terre, les bactéries et les champignons qui se nourrissent de plantes mortes, des cadavres d’animaux mais aussi d’excréments. Ces organismes qu’on peut appeler “recycleurs” fabriquent de l’humus qui est tout simplement la nourriture pour les végétaux. Et les végétaux absorbent cet humus par les racines. Et c’est ainsi que la chaîne alimentaire poursuit son cycle sans fin.
LES ESPÈCES LES PLUS COURANTES DANS LE NORD
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus – Common Kestrel)
Le plus visible quand il est en vol stationnaire, dit « Saint esprit », au-dessus des fossés. Il est trop souvent victime de collision routière quand il plonge au sol pour capturer les micro-mammifères.
Buse variable (Buteo buteo – Common Buzzard)
Visible également quand elle est à l’affût sur un piquet le long de nos routes et autoroutes.
Comme son nom l’indique, son plumage est très variable allant d’une teinte presque blanche à des robes brun sombre. Son identification n’est donc pas toujours facile !
On la voit régulièrement en vol se faisant harceler par les corneilles, mouettes et goélands pour l’éloigner.
Son territoire de chasse couvre 4 à 6 Km².
Faucon pèlerin
(Falco peregrinus – Peregrine Falcon)
A l’origine, nicheur sur des falaises, le faucon pèlerin s’est adapté aux constructions humaines et est venu s’installer dans nos villes en choisissant nos clochers d’églises ou nos beffrois pour faire son nid.
Les faucons pèlerins bénéficient d’un programme de suivi. Des nichoirs sont installés sur les sites connus ou potentiels de reproduction.
Bondrée apivore (Pernis apivorus – European Honey Buzzard)
La bondrée est une grande migratrice qui hiverne en Afrique Tropicale car elle se nourrit principalement d’insectes, plutôt de guêpes et de leurs larves. De la taille d’une buse variable, elle se différencie par une tête sortie des épaules et un iris jaune-orangé. Comme chez la buse variable, la couleur du plumage est variable, mais il est principalement brun-roux.
Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus – Western Osprey)
Rapace de grande taille, d’une envergure de 127 cm à 178 cm, il est visible dans la région lors des passages migratoires l’automne et au début du printemps. C’est un grand migrateur qui passe l’hiver au sud du Sahara.
Principalement piscivore, il se positionne en vol stationnaire au-dessus des plans d’eau et fonce sur sa proie, les serres en avant, dans un plongeon impressionnant.
Présences des rapaces dans le département du Nord
Sources : Liste rouge des espèces menacées Nord-Pas de Calais (GON), Oiseaux.net, Le Guide Ornitho (Delachaux & Niestlé), Rapaces d’Europe (Artemis) 2019
Références bibliographique :
« Rapaces diurnes et nocturnes d’Europe » Paul Böhre – Joris De Raedt – Edition Artemis
« Rapaces d’Europe » Poche Nature – Edition Artemis
« Le guide Ornitho » – Edition Delachaux et Niestlé
Références internet :
Cahiers techniques mission-rapaces LPO : http://rapaces.lpo.fr/mission-rapaces/les-cahiers-techniques